HISTOIRE DE LA BALGHA

Le souk el Balghagia, fondé au début du XXIIIème siècle par Abou Zakaria el Hafsi comptait parmi les plus importants souks de Tunis à l’époque husseinite.
Son déclin a commencé à partir de l’adoption de la chaussure européenne. Malgré l’annexion de quelques boutiques par la production du souk el Attarine, le souk el Balghagia résiste. Il adapte sa production au gout du jour : à coté de la balgha traditionnelle devenue chaussure de délassement, il offre différents modèles de mules. Sur des lattes de bois parallèle s’accrochent les paires, serrées les unes contre les autres, tapissant les murs de leurs couleurs chatoyantes



La petite histoire : Les quatre corporations du cuir

Le travail du cuir à Tunis occupait quatre corporations:

Les bchamquia fabriquaient le bichmaq, sorte d’escarpin à la poulaine, jaune ou rouge à bout pointu et relevé, réservé aux notables. Le souk occupait l’actuelle rue Sidi Ben Ziad.
Les chberbia fabriquaient cherbella ,sorte de chausson de cuir noir à doublure jaune et bout arrondis porté par les femmes.
Une autre corporation, celle des kontrajia, s’occupaient des Kontra souliers noire en cuir verni à quartiers abaissés.
Et enfin les balghagia qui constituaient la principale corporation car parmis la chaussure traditionnelle la babouche était la plus courante.

Faisant partie de la tenue traditionnelle, les babouches témoignent de l’originalité de l’artisanat tunisien. Proposées par les artisans dans plusieurs coloris, les babouches séduisent pour leur forme, leur confort et leur qualité.


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